Archives Municipales

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Service Archives Documentation
Les Archives municipales d’Antibes Juan-les-Pins collectent, classent, conservent et communiquent au public les fonds d’archives qui leur sont confiés tant par l’administration communale que par des particuliers ayant un lien avec la ville. Ainsi, elles participent à la constitution de la mémoire antiboise et juanaise, et à sa diffusion :A votre service
- Une salle de lecture pour réaliser vos recherches (administratives, généalogiques, historiques)
- Un service éducatif qui offre aux établissements scolaires et à tout organisme la découverte d’un établissement patrimonial.
La salle de lecture est ouverte à tous (inscription annuelle gratuite sur présentation d’une pièce d’identité). Toutefois, il convient de s’informer auprès du service avant d’organiser un déplacement afin d’éviter les désagréments d’une éventuelle fermeture.
Coordonnées
Archives Municipales
12 rue du Général Andréossy
06600 Antibes
Accès PMR
Horaires
Lundi au vendredi : 8h30-12h et 14h-17h
Sauf du 25 décembre au 1er janvier inclusAdresse postale
Archives municipales, Cours Masséna
BP 2205, 06606 Antibes cedexAccès direct recherche en ligne
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« Rechercher non pas la Vérité, mais de la vérité », des témoignages pour l’histoire.
Les archives orales font entrer le témoignage individuel au rang des sources premières mises à la disposition du public pour comprendre le passé. Ces sources premières sont les matériaux bruts avec lesquels l’historien construit son analyse et son récit. Les archives orales ne sont ni moins, ni plus...La suite
objectives que les autres, les écrits ou les images. Car toutes les sources sont partielles, toutes comportent une dimension de partialité car le producteur d’archives écrit, parle, photographie ou filme avec une intention.Et la première tâche de l’historien demeure la critique des sources et leur confrontation quand cela est possible. La confrontation suppose la pluralité. Or, bien souvent, cette pluralité manque : d’abord, parce que les sources historiques traditionnelles demeurent dans bien des cas univoques. La pensée de l’Etat, de l’Administration et, plus largement, la culture savante sont surreprésentées. Ensuite, si l’on se penche sur l’histoire des cercles dirigeants, l’écrit reflète les actions mais rarement les processus qui aboutissent aux prises de décision. La source orale vient apporter l’heureuse pluralité recherchée par les historiens. Elle ouvre la porte aux informations non écrites qui, sans la capture par l’enregistreur ou la vidéo, étaient vouées à rester celées dans les souvenirs du porteur de mémoire et à disparaître avec lui.La valeur du témoignage comme source historique réside aussi dans la richesse de l’oralité conservée qui véhicule la manière de s’exprimer jusqu’aux intonations et aux accents, les émotions, mais aussi les silences éloquents et les stratégies d’évitement de certaines questions. Il révèle le vécu de l’individu, l’éducation reçue, les expériences, le savoir accumulé, les convictions et les engagements, les préjugés ou des ignorances aussi. Autant d’éléments à interpréter. Dans cet exercice exigeant, le chercheur en histoire contemporaine estime l’objectivité à l’aune de la sincérité.Alain Bottaro, Responsable des Archives municipales d’Antibes Juan-les-Pins.1939-1945, la Seconde Guerre Mondiale
Un unique critère a présidé au choix des passeurs de mémoire, celui de l’âge. Ils sont tous témoins ou acteurs directs des événements. En outre, la représentation de la pluralité des engagements et des opinions a été un souci constant dans la mesure où des témoins en vie et volontaires se sont fait connaître ou ont pu être contactés. La plupart de ces entretiens ont été réalisés avec la participation active de la Maison du Combattant d'Antibes, qu'elle en soit remerciée.
Le 3 septembre 1939, la France et la Grande-Bretagne déclarent la guerre à l’Allemagne nazie en réponse à l’invasion de la Pologne. Débute alors la Seconde Guerre mondiale qui prendra fin le 8 mai 1945 en Europe. Jusqu’en mai 1940,...
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...l’armée française s’enferme dans l’inaction de la Drôle de guerre, à l’abri de la Ligne Maginot.
Les Alpes-Maritimes sont soumises à l’autorité militaire en tant que zone frontalière. A partir du 3 novembre 1939, se déroule la mobilisation générale. A Antibes, nombreux sont les étrangers installés dans la commune qui ont fui les dictatures à se s’inscrire en mairie pour s’enrôler dans les rangs français.Le 10 mai 1940, l’armée allemande déferle sur la Belgique et envahit rapidement le nord de la France, suivie le 13 juin par la déclaration de guerre de l’Italie. Les Chasseurs alpins et les unités des forteresses défendent la frontière des Alpes-Maritimes. Mais les combats cessent à partir de l’armistice du 22 juin 1940 qui consacre la défaite française.
Le 10 juillet, une majorité de parlementaires vote les pleins pouvoirs au maréchal Pétain qui suspend les l’ordre constitutionnel. La République est abolie en métropole et une partie de l’outre-mer, le régime autoritaire de l’Etat français, installé à Vichy et présidé par Philippe Pétain, supprime les élections, organise la répression de toutes les oppositions et s’engage dans la collaboration active avec l’occupant allemand. Il édicte en particulier le statut des Juifs qui met en place leur ségrégation, leur arrestation et leur déportation dans les camps d’extermination nazis.
Contre le nouvel ordre politique et les forces d’occupation, des réseaux de Résistance s’improvisent dans la clandestinité puis se structurent. Peu à peu, grâce aux efforts de Jean Moulin, la Résistance reconnaît l’autorité du général de Gaulle, chef de la France Libre. A Antibes, les groupes trouvent leurs chefs et leurs martyrs, Pierre Bertone, le docteur Lévy, Georges Pagliuzza, Casimir Salusse, Simon Santoni, et Alexis Buonfils. Les groupes antibois relèvent des deux grands mouvements de la Résistance, les Forces Françaises de l’Intérieur et les Francs-Tireurs et Partisans.
La France est coupée par la ligne de démarcation qui sépare la zone occupée du nord et la zone sud qui reste sous l’autorité du régime de Vichy. A Antibes, la municipalité est dirigée par le maire Jules Grec qui reste à son poste jusqu’à la Libération. La répression politique et la pénurie alimentaire accablent la population.Le 11 novembre 1942, les troupes allemandes envahissent la zone sud qui était restée sous l’autorité du régime de Vichy, tandis que les Alpes-Maritimes sont occupées par les Italiens. En septembre 1943, à la suite du renversement d’alliance de l’Italie, l’occupation italienne cesse, remplacée par celle de l’armée allemande. La côte de la Méditerranée est déclarée zone interdite par l’autorité d’occupation qui fait évacuer le Cap et transforme les plages en camp retranché. Une partie des Antibois doivent répondre aux réquisitions de main d’oeuvre de l’organisation Todt. La répression contre la Résistance et l’arrestation des Juifs atteint son paroxysme entre septembre 1943 et août 1944, jusqu’à la Libération. Les quartiers de la Bouillide et de la Croix-rouge concentrent une grande partie des activités résistantes tandis que le Cap voit l’arrivée secrète de sous-marins alliés assurant le passage de chefs de la Résistance vers l’Afrique du nord. Les jeunes qui veulent échapper au Service du Travail Obligatoire en Allemagne viennent grossir les rangs des maquis à partir de 1943.
A la suite du débarquement des troupes américaines et de la France Libre en Provence, Antibes est libérée le 14 août 1944.
Témoignages
Jacques Mosser
Lecture de l'entretien sur Youtube, avec chapitrage
Jacques Mosser a 14 ans en 1939, il fréquente le collège Roustan d’Antibes puis le lycée Carnot de Cannes. Il vit au quartier de l’Ilette puis à la Croix-rouge durant la guerre. C’est par le sport, le basket-ball, et la camaraderie au collège qu’il entre à 17 ans dans la Résistance, dans le groupe FFI dirigé par Alexis Buonfils. Il est aux côtés de Casimir Salusse et de Simon Santoni. Il est aussi camarade de Charles Burdisso. A la Libération, il se lie d’amitié avec des soldats américains et, par sa connaissance de l’anglais, il est recruté dans l’organisation logistique de l’armée américaine.
Laure Dobrohodov
Lecture de l'entretien sur Youtube, avec chapitrage
Laure Majano a 6 ans en 1939, elle vit rue de l’Horloge dans la vieille ville d’Antibes. Issue d’une famille profondément religieuse, elle fréquente l’école Saint-Joseph et le patronage de la paroisse. Elle se souvient de l’arrivée dans le quartier d’une famille de réfugiés espagnols et des privations. Malgré son jeune âge, elle contribue au ravitaillement. Laure garde un souvenir vif des violences qui ont accompagné la Libération. Laure épouse Monsieur Dobrohodov, dont le père ukrainien avait fui la révolution russe de 1917 et s’était établi en France. En 1940, la famille Dobrohodov vit à Saint-Quentin dans l’Aisne, une région qui subit de plein fouet l’invasion des troupes allemandes. Elle fuit comme beaucoup de familles françaises sur les routes de l’exode.
Charles Burdisso
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Charles Burdisso a 12 ans en 1939, il fréquente le collège Roustan d’Antibes mais travaille aussi à la boulangerie-pâtisserie familiale Place Nationale. C’est par le sport, le basket-ball, et la camaraderie au collège qu’il entre à 17 ans dans la Résistance, dans le groupe FFI dirigé par Alexis Buonfils. Il est aux côtés de Casimir Salusse et de Simon Santoni. Il est aussi camarade de Jacques Mosser. A la Libération, il est de garde au pont du Colonial sur la route nationale entre Antibes et Juan-les-pins.
Robert Chiapello
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Robert Chiapello a 7 ans en 1939, il vit dans le quartier de la Croix-rouge. Son père s’engage dans la Résistance aux côtés de Pierre Bertone. Il participe à des opérations de récupération de matériels parachutés sur le plateau de Dina. La famille est arrêtée et interrogée par la Gestapo et la Milice. Le père de Robert Chiapello est arrêté avec Pierre Bertone et Robert Pariset mais réussit à s’enfuir. A 12 ans, en 1944, Robert remplit des missions pour la Résistance, au moment de la Libération, il garde le pont de la Valmasque.
Gilbert Giacobelli
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Gilbert Jacobelli est né en 1939 rue Lacan à Antibes. La famille d’origine italienne est une famille de cheminots. Le père fait partie du réseau Fer de la résistance. Pour subsister, il part avec sa mère dans sa région natale à la campagne à Saint-Léonard de Noblat en Limousin puis il rentre à Antibes. Il se souvient de l’annonce du massacre d’Oradour-sur-Glane, des bombardements de Lyon et de Saint-Laurent-du-Var.
Germaine Léonetti
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Germaine Léonetti a 14 ans en 1939, elle vit au Cap d’Antibes chez ses parents horticulteurs. Le cap est alors le lieu où abordent secrètement les sous-marins alliés chargés d’assurer la liaison entre la Résistance intérieure et la France Libre. En 1943, les troupes allemandes d’occupation vident le cap de ses habitants, la famille déménage pour Juan-les-pins. Le rivage se transforme en camp retranché. Germaine participe au ravitaillement de la famille. En 1945, Les parents de Germaine ouvrent pour elle un magasin de fleurs à Juan-les-pins. Elle sera la fleuriste de la station durant quarante années.
Louis Piétri
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Louis Pietri a 16 ans en 1939 et vit rue de Fersen à Antibes. La famille est corse. Dès juillet 1940, il anime le premier cercle de résistants qui s’improvise entre camarades du collège Roustan, notamment casimir Salusse, Jean-Pierre Pouget et Bernard Vautrin. Il s’agit alors de ramasser des armes et de constituer un stock. Le groupe Lepetit est opérationnel en fin 1940, sous l’autorité du Dr Lévy. En 1941, le groupe organise une manifestation les 1er mai 1941 et 11 novembre 1941. En 1942, Louis Piétri participe à la constitution des Francs-tireurs et partisans. Il est arrêté mais libéré avant l’invasion par les troupes italiennes le 11 novembre 1942. Il est arrêté début 1943 par la police politique italienne, emprisonné à Sospel puis à Embrun. En septembre 1943, profitant de la débâcle de l’armée italienne, il s’enfuit et rentre à Antibes. Il participe à la création du secteur FTP de Fayence à Antibes. En 1944, Louis Piétri commande la 5e compagnie FTP à Flayosc puis à Antibes.
Albert Amar
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Albert Amar a 6 ans en 1939, il vit à Casablanca. Les autorités françaises au Maroc se placent en juillet 1940 sous l’autorité du maréchal Pétain. Après le débarquement allié en Afrique du Nord en 1942 et l’installation du gouvernement de la France Libre à Alger, Albert s’engage à 17 ans dans les forces françaises. Il fait partie de la 5e Division Blindée des Forces françaises libres qui débarque en août 1944 en Provence. Avec sa division, Albert Amar fait les campagnes d’Alsace et d’Allemagne jusqu’au 8 mai 1945. Les moments plus difficiles ont été les combats contre la poche allemande de Colmars puis en Forêt noire où il perd un de ses oncles, militaire, qui tombe dans une embuscade. Après le 8 mai 1945, Albert Amar entame un long et douloureux périple avant de pouvoir rentrer à Casablanca.
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« Rechercher non pas la Vérité, mais de la vérité », des témoignages pour l’histoire.
Les archives orales font entrer le témoignage individuel au rang des sources premières mises à la disposition du public pour comprendre le passé. Ces sources premières sont les matériaux bruts avec lesquels l’historien construit son analyse et son récit. Les archives orales ne sont ni moins, ni plus...La suite
objectives que les autres, les écrits ou les images. Car toutes les sources sont partielles, toutes comportent une dimension de partialité car le producteur d’archives écrit, parle, photographie ou filme avec une intention.Et la première tâche de l’historien demeure la critique des sources et leur confrontation quand cela est possible. La confrontation suppose la pluralité. Or, bien souvent, cette pluralité manque : d’abord, parce que les sources historiques traditionnelles demeurent dans bien des cas univoques. La pensée de l’Etat, de l’Administration et, plus largement, la culture savante sont surreprésentées. Ensuite, si l’on se penche sur l’histoire des cercles dirigeants, l’écrit reflète les actions mais rarement les processus qui aboutissent aux prises de décision. La source orale vient apporter l’heureuse pluralité recherchée par les historiens. Elle ouvre la porte aux informations non écrites qui, sans la capture par l’enregistreur ou la vidéo, étaient vouées à rester celées dans les souvenirs du porteur de mémoire et à disparaître avec lui.La valeur du témoignage comme source historique réside aussi dans la richesse de l’oralité conservée qui véhicule la manière de s’exprimer jusqu’aux intonations et aux accents, les émotions, mais aussi les silences éloquents et les stratégies d’évitement de certaines questions. Il révèle le vécu de l’individu, l’éducation reçue, les expériences, le savoir accumulé, les convictions et les engagements, les préjugés ou des ignorances aussi. Autant d’éléments à interpréter. Dans cet exercice exigeant, le chercheur en histoire contemporaine estime l’objectivité à l’aune de la sincérité.Alain Bottaro, Responsable des Archives municipales d’Antibes Juan-les-Pins.1930-1962, Mémoires d'Algérie
Soixante années après la fin de la guerre d’Algérie et son accession à l’indépendance, des Antibois se souviennent. Les Archives municipales ont consigné leurs souvenirs et leurs réflexions sous forme d’entretiens filmés. Chaque témoin a une connaissance intime de l’Algérie, ils y sont nés ou leurs parents y sont nés, ou ils y ont combattu avant 1962. Ils apportent leur contribution à la compréhension à la fois de cette société algérienne d’avant 1962, mais aussi de la société française jusqu’à notre époque.
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Une société entre melting-pot de la Méditerranée et ordre colonial, 1830-1930
La présence française en Algérie a duré 132 ans, de 1830 à 1962. Unique colonie de peuplement de la France, assimilée institutionnellement à la métropole depuis la décennie 1870, l’Algérie a accueilli une immigration venue d’Europe, de France mais aussi d’Italie, d’Espagne et de Malte.
Cette société méditerranéenne multiethnique de l’Algérie d’avant 1962 se compose de trois grandes communautés aux origines, à la culture et à la religion différentes : les européens, en majeure partie citoyens français, les juifs dont toute une partie indigène, naturalisée française par le décret Crémieux de 1870 et la population musulmane arabe et kabyle, de très loin la plus nombreuse. Cette population musulmane indigène, dite des Français musulmans, ne bénéficie pas de la plénitude des droits civiques. L’institution de deux collèges lors des élections sépare le corps électoral entre citoyens de plein droit, les européens et juifs indigènes naturalisés d’une part, et les musulmans relevant du statut de l’indigénat. Les communautés se côtoient sans se mélanger.
La marche vers l’indépendance, des réformes impossibles à la guerre à outrance, 1930-1962
Les échecs successifs des réformes tendant à ouvrir la citoyenneté aux musulmans et à les associer à la direction des affaires ont puissamment contribué à les détourner du modèle de société instauré par la France en Algérie et à nourrir le nationalisme algérien. Ce mouvement naissant dans les années 1930, aboutit en 1945 aux premières revendications d’indépendance. La société algérienne, de plus en plus divisée, bascule progressivement dans une guerre, civile pour les uns, d’indépendance pour les autres.
Les émeutes de Sétif, les massacres d’européens du Constantinois et la répression qui s’ensuit marquent les prémisses d’un cycle de violences extrêmes. Après un temps d’apaisement apparent, un contexte de guerre s’installe à partir de 1954 entre le Front de Libération Nationale et l’Etat français et inévitablement entre les communautés. Le conflit trouve son dénouement dans les Accord d’Evian du 19 mars 1962 et l’indépendance le 5 juillet. Le dénouement est une convulsion qui aboutit à des massacres d’européens et de musulmans restés fidèles à la France et au départ massif pour la métropole des européens et des juifs d’Algérie.
Les bâtisseurs
La tragédie humaine et politique de la guerre d’Algérie est à replacer dans le contexte mondial de décolonisation des nations d’Afrique et d’Asie. Comme la plupart des sociétés extra-européennes, c’est dans le contexte colonial des XIXe et XXe siècles que l’Algérie est passée d’une société traditionnelle au monde contemporain. Ce bouleversement de l’ordre ancien s’est caractérisé par l’irruption au sein de ces sociétés des modèles économiques, sociétaux et culturels occidentaux qui sont devenus dominants. Cette époque s’est traduite en Algérie par l’essor d’une économie dynamique intégrée aux circuits d’échanges internationaux, à la construction d’infrastructures portuaires, routières et ferroviaires et le développement de villes aux standards européens, le tout conduit par l’entreprenariat des européens d’Algérie et les capitaux français.
Pourtant, mis à part une mince élite associée à cette prospérité, les masses musulmanes en sont exclues. La création des Sections administratives spécialisées dans les douars et du plan de Constantine entre 1956 et 1960 correspond à la prise de conscience tardive par le gouvernement français de l’état alarmant des populations laissées pour compte.
Pour autant, la société de l’Algérie d’avant 1962, avec ses discriminations en fait sinon en droit, ne se réduit pas au seul ordre colonial. Elle a suscité un idéal de dépassement des fractures entre communautés et la manifestation chez une partie de la population d’un vouloir vivre ensemble, le rêve d’une troisième voie. Cet idéal inspire aussi bien en 1943 le Manifeste du peuple algérien de Ferhat Abbas que les plaidoyers d’Albert Camus en faveur d’un possible humanisme méditerranéen où les différentes communautés se mêleraient dans un destin commun. Le rêve a été emporté par la guerre. Enfin, une partie de cette société algérienne a participé après 1962 à la prospérité française des Trente glorieuses, par l’esprit d’entreprise qui animaient les « pieds-noirs » appelés à reconstruire leur vie, mais aussi par l’apport en main d’œuvre de l’immigration maghrébine, indispensable à de nombreux secteurs de l’économie.
Chaque témoin, soixante ans après, a souhaité apporter par son récit de vie sa contribution à une mémoire plurielle de l’Algérie et à la compréhension d’une histoire qui demeure aussi une histoire française. .
Michel La Perna - Bône – Oran / Annaba – Wahran
Lecture de l'entretien sur Youtube, avec chapitrage
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Norbert Azoula - Hussein-dey – Alger/ El djezair
Lecture de l'entretien sur Youtube, avec chapitrage
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Les films d'un Algérois 1959-1962
Films super 8 de Roger Lafon, habitant d’Alger, réalisés de 1959 à ses derniers avant son rapatriement en France les 7-8 juillet 1962
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Photocopie A4 noir et blanc 0,20 € Photocopie A3 noir et blanc 0,40 € Reproduction d’un acte paroissial ou d’Etat Civil à partir d’un support microfilmé ou numérisé dont la date est connue 3 € Reproduction d’un acte paroissial ou d’Etat Civil à partir d’un support microfilmé ou numérisé dont la date est inconnue ou erronée 6 € Numérisation par image 2 € Reproduction sur CD (CD fourni par le service) Transfert des images numérisées 8 € Reproduction CD complet (CD fourni par le service) 40 € Droits de reproduction par document (ouvrages destinés à la vente) 25 € -
Recherches d'Etat Civil
Grâce aux registres paroissiaux, l'Etat Civil de la commune d'Antibes remonte à 1564. Seuls les actes de naissance et de mariage de plus de 75 ans sont librement consultables en salle de lecture sous leur forme microfilmée, lorsque ce support existe, sinon en leur forme originale. Les actes de décès sont quant à eux entièrement communicables. Sont conservés aux Archives Municipales :- Actes de naissance jusqu'en 1912
- Actes de mariage jusqu'en 1934
- Actes de décès jusqu'en 2008
- Tables décennales jusqu'en 1912
Pour les demandes d'actes à finalité juridique ou administrative, contacter le service des archives
- soit à l'aide du formulaire : Archives municipales
- soit par courrier, accompagnées d'une enveloppe timbrée avec vos noms et adresse :
- Hôtel de Ville - Service Archives Municipales - Cours Masséna - 06600 Antibes
Pour les demandes d'actes à finalité généalogique ou historique, contacter :
- Le service Archives municipales
- Hôtel de Ville - Service Archives Documentation - 12 rue Andréossy
Tél : 04 92 90 54 10 - Fax : 04 92 90 54 12
(Ouvert du lundi au vendredi de 8h30 à 12h et de 14h à 17h)
- Hôtel de Ville - Service Archives Documentation - 12 rue Andréossy
Il n'appartient pas au personnel des Archives de se substituer aux particuliers pour effectuer une recherche généalogique. Aussi, vous voudrez bien nous fournir l'ensemble des éléments nécessaires pour retrouver les actes : (nom(s), prénom(s), date).ExpositionsLe Service des Archives Municipales organise tous les cinq ans environ des expositions destinées à présenter les pièces les plus belles et significatives du patrimoine archivistique de la commune. Plusieurs catalogues ont été réalisés à l'occasion des précédentes expositions.Service DocumentationLe service des Archives ouvre au public un fonds de documentation administrative constitué de revues, de périodiques et d'ouvrages relatifs à l'administration des collectivités territoriales. Le lecteur peut également consulter différentes éditions du Journal Officiel (Lois et Décrets, Assemblée Nationale, Sénat).